Vendredi 12 juin dernier, un atelier d'écriture animé par Vincent Loiseau (Kwal) était proposé à la médiathèque. 7 participants ont ainsi écouté les conseils de Vincent et choisi d'écrire sur les thèmes suivants :
- Là où j'habite, il y a ...
- Dans ma boite à "ça peut (servir)", il y a ...
- Le portrait
Les participants qui le souhaitaient ont été invités à lire leur texte à la fin du spectacle "Chroniques des bouts du Monde" de Vincent Loiseau et Tony Baker.
"Il y a une
personne, chère à mon cœur, capable de me faire sourire même quand tout va mal.
Courageuse et déterminée, elle est pour ses amis un soutien clé.
Elle les
appuie, les encourage, les pousse et les soutient. Elle les aide à sortir le
meilleur de chacun. Sa gentillesse, son sérieux, sa flamme… Tout cela la rend
unique, pour elle et ceux qui l’accompagnent.
Avec ses cheveux roux flamboyants, ses yeux
noirs nuit et son teint clair, elle est, pour moi, une amie chère.
Quand on
vous attaque, elle vous défend. Quand vous vous perdez dans la nuit, elle est
la lumière qui vous ramène au rivage.
Quand vous
vous sentez triste, elle est la flamme de joie qui sèche vos larmes.
Elle me
répète souvent que, même dans les mauvais jours, même dans les moments les plus
tristes, même quand on souffre pour nous et pour les autres, il ne faut pas
abandonner.
Il faut se
relever, regarder vers le haut, et remonter vers ceux qui nous soutiennent. Et
elle a toujours raison !
On a tous un
ami comme ça. Qu’il soit réel ou imaginaire n’y change rien. Dans les épreuves,
dans les disputes, il reste à vos côtés, pour vous soutenir et vous aider.
Quand on se
sépare, que l’on s’éloigne l’un de l’autre, le remords nous rattrape
rapidement, la distance créant la souffrance, la douleur, le manque.
Mais ce
n’est pas similaire à l’amour. Cet ami, on ne peut l’aimer. Car l’amour n’est
pas comparable à l’amitié. Et en l’aimant, on a plus de chance de la perdre que
de le retrouver."
MS
"Là où j'habite
Là où j'habite, il y a un pied de pivoine que je câline et que je regarde grandir. J'attends avec impatience le jour ou une petite fleur me fera le cadeau de s'ouvrir sous mes yeux.
Là où j'habite, il y a des crapauds et des escargots. Ils sortent le soir, après la pluie. Ils sont gros, faut dire qu'ils sont bien nourris, ils se régalent des feuilles de mes courgettes !!! Je désespère, je n'aurai jamais de courgettes... Les tuer ? Non mais ça va pas ?
Là où j'habite, il y a une forêt enchantée. Chaussez vos lunettes de poète et laissez votre imagination accueillir ce que les arbres ont à vous offrir. Vous entrerez alors en contact avec le monde invisible. On ne soupçonne pas que des êtres fantastiques y habitent : gnomes, animaux, nain, sorcières ... Tout un monde à portée d'œil.
Là où j'habite, il y a un chat. Il se prélasse toute la journée sur un canapé. Il baille aux corneilles, il sent la croquette ! Il s'étire de tout son long, jamais vu un chat aussi long... C'est l'ange de la maison.
Là où j'habite, il y a des tisanes à la bergamote . J'adore la bergamote car je trouve que c'est un joli mot, en plus ça rime avec rigolote.
Là où j'habite, il y a toi, il y a moi et notre plus belle réussite : notre fils. C'est notre nid, notre repère, notre refuge. c'est là où on habite."
Lucie Lesteven
Le portrait
"Il était rond comme une miche de
pain. Il était boulanger.
Quand il m’enveloppait de toute sa tendresse,
il sentait bon la farine et le pain. Quand je pense à lui, je me souviens du
fournil, de ce lieu où il était roi. Il criait ses ordres à ses commis, leur
intimait d’élever la cadence d’une voix que je ne lui connaissais pas. Avec
moi, il arrondissait sa voix. Il y mettait du beurre, du sucre, parfois même du
chocolat. Comme dans les petits pains qu’il me confectionnait, avec trois
barres. Trois, voire quatre quelquefois.
Il était blond comme le blé. Enfin, blond c’est
quand il était jeune, moi je ne lui ai connu que les cheveux blancs. Ses yeux
étaient bleus comme ceux des princes des contes de mon enfance. Comme les eaux
du lac de Côme, son dernier voyage. Quand il était en colère, il plissait si
fort les yeux qu’on ne voyait plus de bleu. On ne voyait que du noir. Le noir,
je l’ai vu une fois, une seule fois. Ce jour-là, j’avais décidé de l’aider et
de confectionner un pain un peu spécial. Avec des cailloux ramassés dans la
cour et mélangés à la pâte dans le pétrin. C’est la seule fois où il s’est mis
en colère contre moi. Ce jour-là, la casquette qu’il portait toujours sur la
tête m’a chauffé un peu les fesses !
René la boulange n’était pas très
grand, il en imposait pourtant. Un coup de gueule, un regard noir, voire un
coup de casquette et tous, on marchait à la baguette ! Normal pour un
boulanger.
Ce boulanger s’appelait René et c’était
mon grand-père. "
Sophie Kerdellant
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