Lectures partagées de novembre 2016

Nos coups de coeur du moment, partagées dans la bonne humeur autour d'un succulent cake au figues...

• Le Mystère Henri Pick, David Foenkinos, 2016 (disponible à la médiathèque)

Une lecture plaisante, sans prise de tête.

Le récit se centre autour de l'histoire d'un jeune couple, une femme éditrice et son compagnon auteur. Après le fiasco de la publication de son dernier livre, les deux jeunes gens partent se reposer dans un petit village en Bretagne. Là, il découvre le travail d'un bibliothécaire passionné, qui a rassemblé en un véritable mur tous les manuscrits qui ont été refusé par les éditeurs, et donc jamais publiés. Les vacanciers tombent alors sur un manuscrit qui les bouleverse tout deux, racontant les dernières heures d'une histoire d'amour malheureuse. Emportant le texte avec eux, ils partent en quête de son auteur ; de rencontre en rencontre, des personnages truculents, des rebondissements loufoques, des confrères opiniâtres et des secrets de famille – et pour finir en beauté, le dénouement de l'intrigue à l'avant-dernière page ! Amusant et très prenant.

Résumé :

Bibliothécaire à Crozon dans le Finistère, Jean-Pierre Gourvec entreprend de réaliser l'idée de Richard Brautigan de créer une bibliothèque pour entreposer les manuscrits refusés par les éditeurs. Des années après, une éditrice tombe sur un des manuscrits et le publie. Le succès est immédiat. S'enchaîne une série de péripéties pour découvrir l'identité véritable de l'auteur de ce manuscrit génial.

• Opération Napoléon, Arnaldur Indridason, 2015 (disponible à la médiathèque)

L'auteur est invité d'honneur à la dernière édition des Boréales, historien et auteur islandais de renom. Un thriller captivant, à gros suspense.On retrouve ici la grande subtilité de l'auteur dans les descriptions et la peinture des personnages – et pourtant un style concret, sans fioriture, qui va droit au but.

L'histoire se déroule en seulement quatre jours et est d'inspiration historique. De nos jours, un avion nazi crashé en 1945 et porté disparu depuis, est soudainement retrouvé après la fonte d'un glacier. D'une manière suspecte, les militaires américains, qui gardent une base sur l'île, se déploient alors en masse autour de l'objet et tentent d'étouffer l'affaire. Que c'est-il vraiment passé il y a un demi-siècle ? Quel est le mystère entourant la mystérieuse cargaison ? Serait-ce de l'or, volé par les nazis aux juifs, ou... autre chose ?

Une récit mené tambour battant par une jeune héroïne qui n'a pas froid aux yeux, avocate à la recherche de son frère. Une ambiance sourde et étouffante, à l'atmosphère emprisonnée dans les fjords et le froid... On est tenu en haleine jusqu'au bout !

Résumé :

En 1945, un bombardier allemand s'écrase dans un glacier islandais, avec des soldats américains à bord. Les expéditions américaines pour retrouver l'avion restent vaines, jusqu'à ce que le glacier fonde, en 1999. Les forces spéciales de l'armée des Etats-Unis envahissent les lieux et réduisent au silence deux Islandais en randonnée. Kristin, la soeur de l'un d'entre eux, veut découvrir la vérité.

• Les Brutes en blanc, Martin Winckler, 2016 (disponible à la médiathèque)

Connu pour ses romans La Maladie des Sachs et Le Chœur des femmes, Martin Winckler nous livre ici un documentaire choc, sous forme d’un portrait du système médical français : décrit et organisé comme le système catholique romain, extrêmement hiérarchisé verticalement.

Anecdotes personnelles, état des lieux abondamment documentés, chiffres en main – des services de neurologie, de gynécologie, des services hospitaliers presque monarchiques dirigés par des pontes aux doctrines immuables régentant des étudiants stressés, dressés pour suivre le même moule, aux médecins de famille paternalistes et péremptoires – il dresse un bilan amer du système de santé : abus de confiance, ignorance, maltraitances voire mutilation, véritable sabotage plus ou moins concerté… Une course à la sur-spécialisation des étudiants de médecine, alors que les campagnes se vident de médecins généralistes, les plus demandés au quotidien – également les moins bien considérés par leurs collègues pour ne s’être pas spécialisés.

Nous avons eu la chance d'avoir un avis de l'intérieur, notre lecteur étant lui-même médecin. Prendre « soin » du patient, est bien avant de l'étourdir en lui imposant d'ingurgiter des médicaments à foison, savoir l'écouter. Egalement dans ce livre des conseils pratiques : comment savoir dire non, détecter les abus, connaître les recours possibles. Une dénonciation parfois alarmiste, mais très instructive, à plus d'un titre : c'est en diffusant l’information qu'on peut apprendre à changer.

Résumé : « Vous n'avez rien à dire. Le médecin, ici, c'est moi ! »
Cette phrase, trop de patients l'ont entendue et l'entendent encore de la bouche d'un médecin.
Pour quelles raisons, lorsque nous consultons, avons-nous trop souvent la sensation de n'être ni écoutés ni entendus, mais au contraire négligés, observés comme un cas clinique de plus ? Pourquoi pensons-nous que c'est « un mauvais moment à passer » ? Formation des médecins ? Hiérarchie des professions de santé ? Idéologie du monde médical ? D'où vient le problème ?
Martin Winckler, qui fut sous son vrai nom médecin généraliste de campagne, répond. Il nous raconte comment les facultés de médecine françaises fabriquent des praticiens qui sont avant tout des techniciens, et non des soignants. Il nous explique aussi ce que devrait être la relation entre patient et soignant.

• Check Point, Jean-Christophe Rufin, 2015 (disponible à la médiathèque)

Sur fond historique de guerre en Yougoslavie, deux camions d’aide humanitaire quittent Lyon pour la Bosnie. A leur bord : une femme, quatre hommes. Rebondissements, suspense, tension, un huis-clos écrit à la manière d’un thriller… Une question, lancinante en arrière-plan : est-il jamais possible de rester complétement neutre, où est-ce un idéal ? Est-on jamais trop sûr de la cargaison qui sera livrée ?

Malus : Long à démarrer. Trop descriptif, s’attache trop aux personnages au dépit du contexte historique.

Résumé :

Maud, vingt et un ans, cache sa beauté et ses idéaux derrière de vilaines lunettes. Elle s'engage dans une ONG et se retrouve au volant d'un quinze tonnes sur les routes de la Bosnie en guerre. Les quatre hommes qui l'accompagnent dans ce convoi sont bien différents de l'image habituelle des volontaires humanitaires. Dans ce quotidien de machisme, Maud réussira malgré tout à se placer au centre du jeu. Un à un, ses compagnons vont lui révéler les blessures secrètes de leur existence. Et la véritable nature de leur chargement. A travers des personnages d'une force exceptionnelle, Jean-Christophe Rufin nous offre un puissant thriller psychologique. Et l'aventure de Maud éclaire un des dilemmes les plus fondamentaux de notre époque. A l'heure où la violence s'invite jusqu'au coeur de l'Europe, y a-t-il encore une place pour la neutralité bienveillante de l'action humanitaire ? Face à la souffrance, n'est-il pas temps, désormais, de prendre les armes ?

• Les Shadoks en grande pompe, Jacques Rouxel, 2008

Rétrospective nostalgique des célèbres créatures ayant envahi l’écran de mai 1968 à 1973. Leur Histoire avec et sans majuscule, le contexte shadopolitique, ces personnages et phrases cultes : Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Une lecture qui redonne le sourire.

Résumé :

L'univers des célèbres créatures de J. Rouxel : les principaux personnages (le professeur Shadoko, le marin Shadok, le Devin Plombier, Gégène...), leurs grandes inventions (la Cosmopompe, l'Antimémoire, la machine à dormir debout...), leurs plus fameuses théories (les passoires, les vacances de travail...) et leurs devises les plus connues (je pompe donc je suis...).

• La Part des flammes, Gaëlle Nohant, 2015 (disponible à la médiathèque)
   Prix France Bleu.

Un roman historique étonnant, très documenté. Pour genèse : un fait divers réel, miroir d’une époque. En 1897, en pleine révolte industrielle, on assiste à l’enrichissement des bourgeois, épousant nobles désargentés à la pelle pour bleuir leur sang, alors que s’accentue la misère sordide des ouvriers. Le théâtre du roman s’ouvre sur une vente de charité à Paris ; la duchesse d’Alençon (sœur de l’impératrice Sissi) ayant pris sous son aile deux jeunes femmes. Soudain, le drame : alors qu’on tente de leur faire la démonstration à ces dames du nouveau cinématographe, une lampe à éther se brise. Suivant la mode de l’époque, mesdames couvrent leurs cheveux de pétrolane, qui les rend lisse et brillant – et inflammables comme des torches. Une allumette suffit… Quatre cent femmes et sept hommes sont pris au piège dans les flammes et brûlent vifs.

Très actuel, en ce qu’il rappelle les commémorations du 13 novembre… L’angoisse des familles, la recherche et l’identification des corps. Les journalistes suivant chaque péripétie de l’évènement - le monde retient son souffle.

Aborde nombre de thématiques difficiles : la charité, la misère et la maladie, les relations familiales hiérarchiques ou professionnelles, l’émancipation des femmes… Le traumatisme ; l’horreur des grandes brûlées traitées comme hystériques. La technophobie (chemin de fers et trolleys envahissant l’espace urbain, de quoi vous faire dresser les cheveux sur la tête – pensez-vous, et pourquoi pas une voiture sans chauffeur ?!). Un récit passionnant, qui donne à réfléchir.

• Histoire de l’architecture et de l’urbanisme modernes T1 1800-1910, Michel Ragon, 2010

En parallèle avec le livre précédent, un portrait glaçant très minutieusement documenté sur la période de la Révolution Industrielle. Chiffres en main - misère noire des milieux ouvriers, taux de mortalité aberrant et conditions de travail atroces dès le plus jeune âge (à 3 ans, les enfants sont considérés capables de ramasser les débris de carbone). Promiscuité et épidémies rampantes - tuberculose, rachitisme, famine - conduisant par exemple à n'avoir qu'un taux de 10% de la population masculine issue de milieu ouvrier à être déclarée apte au service militaire à 18 ans. Edifiant - les deux lectures se complètent.

Résumé :  
Histoire de l'architecture et de l'urbanisme modernes 1. Idéologies et pionniers (1800-1910) Après la cité antique, la ville médiévale, après l'espace urbain de la Renaissance, le XIXe siècle apporte un nouveau changement. L'architecture et l'urbanisme deviennent les agents et les serviteurs de la révolution industrielle, celle du fer et du charbon, du béton et de l'électricité. Les hommes bâtissent alors de nouvelles villes en un bouleversement de styles et d'habitudes qui prennent parfois les couleurs de l'utopie... Les trois volumes de l'Histoire de l'architecture et de l'urbanisme modernes montrent et expliquent l'habitat humain dans ses réalisations et ses projets, de l'aube des temps contemporains jusqu'à nos jours. Une irremplaçable synthèse illustrée, comprenant un index des noms cités.

• Des cornfalkes dans le porridge : un américain chez les anglais, Bill Bryson, 2016

Sur une note bien plus gaie, voici ici narrées les aventures quotidiennes d'un américain, en voyage avec sa compagne pour un tour du Royaume Uni.

Petites lubies, habitudes surprenantes, comportements des autochtones, des chauffeurs de taxi à l'irrésistible attrait féminin pour les pulls en mohair - tout est minutieusement noté, et pour notre grand plaisir rien n'échappe à l'œil et la plume vifs de l'auteur. La poutre est toujours dans l'œil du voisin ! Bon enfant, on sourit de ce bel humour - n'en déplaise - à l'anglaise.

Résumé : 
Entre récit de voyage, peinture de la société et expériences loufoques, l'écrivain américain dresse le portrait de l'Angleterre des années 1990.

• Ma part de Gaulois, Magyd Cherfi, 2016

Un témoignage édifiant du chanteur du groupe Zebda, qui partage avec nous ici son enfance. Installé dans les années 1980 avec sa nombreuse famille d'origine kabyle dans le nord de Toulouse, dans un quartier majoritairement arabe, sa vie de marginal, entre les cases - blanc mais de racines orientales, aimant les livres dans un discours de haine de l'école... Le rejet et la peur du "renvoi au pays" avec l'élection de Mitterand. De l'optimisme, aussi - l'auteur fut ainsi le premier de son quartier à obtenir son baccalauréat, et créat par la suite troupe de théâtre et soutien scolaire, pour entre autre permettre de faire sortir les filles, traditionnellement cloîtrées à la maison. Tonique, plaisant, mâtiné d'un argot châtié, un récit qui reflète bien la forte personnalité de son auteur.

Résumé :

Avec gravité et dérision, le parolier et chanteur du groupe Zebda revient sur le printemps 1981, moment où il a dû concilier ses origines maghrébines, son vécu toulousain, ses révoltes d'adolescent et sa volonté de réussir son baccalauréat. Il raconte les difficultés des banlieues en France, de l'intégration sociale et de se forger une identité pour les enfants d'immigrés.

• Bergelon, Georges Simenon, réédité en 2011

Un titre éponyme : replongeant dans les coulisses du monde médical, on assiste ici au récit en miroir de deux médecins d'origine très différente. Alors que l'un, d'origine modeste, travaille à en perdre la raison, rongé par la culpabilité de ne pouvoir sauver tout un monde, entame une longue descente aux enfers, son reflet issu d'un milieu aisé enchaîne les succès, obtient sa clinique, malgré ses bavures flagrantes et sa totale perte d'empathie. Fascinant, un portrait psychologique très fin, teinté d'une nuance certaine de cynisme.

Résumé : 
A la suite d'une terrible erreur médicale dont il se sent responsable, le docteur Elie Bergelon s'enfuit. Des plages corses à Anvers, il fuit sa femme et ses enfants qui, pense-t-il, le jugent; il fuit le mari de la malheureuse morte en couches par sa faute, qui a juré de se venger; il fuit une vie marquée par la médiocrité et l'échec... Mais le petit docteur va apprendre qu'il arrive toujours un moment où il faut faire face et expier, il va apprendre que parfois certaines punitions sont pires que la mort.

• Une femme blessée, Marina Carrère d'Encausse, 2014 (disponible à la médiathèque)

Soeur d'Emmanuel Carrère qui assurait ne jamais prendre la plume - il est bien chanceux qu'elle ne se soit pas tenu à cet engagement.

La dame enfourche ici son cheval de bataille favori - la lutte pour le droit des femmes. Un récit dur mais lumineux - l'histoire d'une jeune femme, Fatimah, qui envers et contre tout, va décider de se battre et de survivre pour son enfant à naître. En toile de fond, le Kurdistan irakien, toujours en guerre. Confrontée à une belle-mère tyrannique, qui la laisse sciemment mourante après une tentative pour la brûler vive pour une faute imaginaire, violée par son beau-frère - la force surhumaine d'une femme qui se battra jusqu'au bout pour que la vérité soit révélée.

Résumé : 
A Souleymanyeh, au Kurdistan irakien, Fatimah, gravement brûlée à la suite d'un accident domestique, est emmenée à l'hôpital. La jeune femme, éloignée de sa famille, porte un enfant qu'elle appelle le bébé de la honte, dont la conception est liée à son prétendu accident, qui masque en réalité un crime d'honneur. Oubliée de tous au village, seule sa fille aînée garde son souvenir.

• La Succession, Jean-Paul Dubois, 2016 (disponible à la médiathèque)

Un récit intriguant et subtilement dérangeant. Paul, médecin de formation mais sportif professionnel, vit à Miami. A l'annonce du décès de son père, il rentre au Pays Basque pour l'enterrement, aussi terre de son enfance. L'occasion également de renouer avec une famille très particulière, riche en originaux et à l'histoire émaillée de drames. Découvrant dans le bureau de son père de secrets cahiers noirs, Paul va soulever un pan du mystère et des non-dits : son père, médecin de famille, assurait aussi la fonction... d'éxécuteur volontaire. Libérateur des mourants souffrant de leur longue agonie, administrateur de la dernière chance, celle dont on ne revient pas. Le fils reprend alors le cabinet de médecin du père. Et est-ce bien tout...? Paul parviendra-t-il enfin à trouver un sens à sa vie ? Continuer, ou s'arrêter - où se trouve la ligne de l'éthique à ne pas franchir ? Celle de la justice ? Et où commence celle de la folie ?

Une ambiance délètère, philosophique en filigrane - captivante.

Résumé : Paul Katrakilis est le petit-fils d'un des médecins de Staline, Spyridon, qui a fui l'URSS en emportant avec lui un fragment du cerveau du dictateur et s'est installé à Toulouse. Comme son grand-père, il fait médecine mais n'a pas la vocation et ne se sent pas à sa place dans son étrange famille. Après un voyage en Floride, il rentre en France à la mort de son père et tombe sur d'étranges carnets.

• Simplissime : le livre des desserts le + facile du monde, Jean-François Mallet, 2016 (disponible à la médiathèque)

Vous avez le bec sucré mais pas d'inspiration ? Ce livre est pour vous. Collection déclinée dans nombre de variantes - les pizzas, la cuisine des plats de résistance, végétarienne, les apéritifs... la couture même - abondamment illustré, cet ouvrage regorge de trucs et astuces culinaires tellement évidentes , qu'on y aurait jamais pensé ! Une photographie des ingrédients, une recette à réaliser en quelques paragraphes et moins de temps encore... Pour s'offir de petits plaisirs sans prises de tête. Et ça marche !

En un mot, tout est dans le titre : simplissime !

Résumé : 
Six ingrédients au maximum, présentés visuellement, pour des recettes rapides et simples qui éblouiront les amis : desserts aux fruits ou au chocolat, entremets sans gluten ou sans lactose, confiseries, mignardises, etc.

• Papa débutant, le guide que tous les jeunes papas attendaient ! Lionel Paillès, 2008 (disponible à la médiathèque)

Les rayons puériculture regorgent de manuels et traités s'adressant à la future maman... Et pourtant : un bébé, ça se fait bien à deux ? Enfin un livre sur la maternité adressé à papa.

Des étapes de la croissance du fœtus mois par mois, du rendez-vous pour l'échographie à l'accouchement, en passant par les détails intimes ayant trait à la grossesse jusqu'aux "Docteur, est-ce normal si...?".

Émaillé d'anecdotes et trucs de "vrais" papas, un manuel pratique et amusant,

rafraîchissant. Pas vraiment un guide, mais un florilège de conseils et recommandations pour expliquer, sensibiliser, rassurer et faire bien sentir à monsieur que non, il n'est pas seul. A mettre dans les étagères en prévision d'un heureux événement !

Merci à tous les participants pour vos avis précieux lors cette soirée. Et, nous l'espérons, à bientôt !