samedi 18 février 2017

Lectures partagées du 16 février.

La seconde session de Lectures Partagées de l'année a pris place jeudi dernier à la médiathèque. Comme toujours, de judicieux conseils de lecture ont été partagés, selon les goûts.

 


Pour changer,  un coup de cœur exposition, en ce moment à Caen :
L'exposition Surface sans cible à l'Hôtel de ville de Caen. 150 clichés d'artistes... pris depuis leurs smartphones. En complément, une petite partie prise par des amateurs. Des photographies contemporaines, parfois surprenantes, émouvantes et belles. Plus d'informations ici.





Les Seigneurs de l'Instrumentalité, volume 1 (roman SF) de Cordwainer Smith, 1974
Saga-fleuve qui se compose d'un ensemble de vingt-sept nouvelles et d'un roman écrits par un expert en géopolitique internationale, un récit d'anticipation atypique. Le premier recueil présente la genèse de l'histoire : rencontres extraterrestres, découvertes de l'espace et de nouvelles planètes, développement de la Terrienne Instrumentalité... S'amorce ici la tonalité globale l’œuvre : une très grande variété de sujets et de registres ; parfois profonds et philosophiques, parfois légers et lumineux, quelquefois subtilement humoristiques – mais toujours surprenants et très imaginatifs.
Un incontournable pour les amateurs de science-fiction.
Du XXe siècle à quinze mille ans plus tard, une histoire du futur de l'humanité et de sa conquête de l'espace construite comme une succession de chroniques individuelles formant peu à peu la toile de l'avenir. Les hommes sont dispersés dans la galaxie sous le contrôle des seigneurs de l'instrumentalité, guides omnipotents presque immortels grâce à une substance nommée stroon.
 

Chanson douce (roman) de Leïla Slimani, 2016
Second roman de l'auteur, et prix Goncourt 2016.
Un roman qui tire son inspiration d'un fait divers aux États-Unis. Le récit s'ouvre par le massacre de deux enfants par leur nourrice. On revient ensuite sur les pièces du puzzle, qui, en s'assemblant peu à peu dans une logique infernale, on put conduire au drame.
On plonge donc dans le quotidien d'un jeune couple qui réussit, aisés et très actifs tous deux professionnellement. Peu présents à la maison, ils recrutent donc une bonne pour garder leurs deux enfants. Cette femme semble une vraie perle : la maison est toujours bien tenue à leur retour, les enfants sages et calmes, prêts à être coucher. On suit alors la lente progression d'une relation à la base employeur-employé, où le contrat s'estompe : la nourrice devient vite indispensable tous les jours, dans toutes les situations – le week-end, en vacances, en soirée... S'intégrant comme un véritable membre de la famille, qui permettrait à chacun de mener une existence confortable.
Tout semble donc parfait dans le meilleur des mondes : quiétude domestique, stabilité dans une atmosphère attentionnée. Et pourtant, sous cette apparence de famille parfaite, la folie et son escalade guettent... Une histoire écrite très simplement, sans affect, où les situations s'expriment d'elles-mêmes. Néanmoins, subtilement dérangeant - qui fait froid dans le dos et pousse à réfléchir.
Lorsque Myriam reprend son activité professionnelle, elle et son mari engagent Louise pour s'occuper de leurs deux enfants. Cette dernière prend bientôt une place excessive dans le foyer. Cette situation conduit la famille à un drame.


Les Vies de papier (roman) de Rabih Alameddine, 2016
Prix Fémina Etranger 2016.
L'histoire se déroule au Liban, entre deux guerres. Une femme de 72 ans vit seule dans son appartement, brouillée plus ou moins avec le reste du monde hormis quelques voisins. Cette ancienne employée de librairie, très pauvre, à pourtant une grande passion : les livres. A chaque début d'année, elle va traduire une de ses lectures favorites en anglais, pour son unique plaisir. On revient ensuite sur sa vie, sa jeunesse, son divorce, les restrictions de la guerre, le manque d'argent et la survie comme on peut, l'entraide entre voisins... De l'avis de notre lecteur, un récit qui s’appesantit pourtant un peu, voire semble un peu long à conclure.
Aaliya Saleh, âgée de 72 ans, a les cheveux bleus. Elle a toujours été non conventionnelle, sans mari, sans enfants, sans religion, et a toujours lutté à sa manière contre le carcan imposé par la société libanaise. Une seule passion l'anime : la littérature. Tandis qu'elle tente de maîtriser son corps vieillissant et sa spontanéité, elle doit faire face à une catastrophe inimaginable. 


Le Turquetto (roman) de Metin Arditi, 2016
Un roman curieux, qui s'ouvre sur l'analyse d'état d'une œuvre d'art : L'Homme au gant, exposé au Louvre. Attribué au Titien, ce tableau présente pourtant une singularité sur la signature de l'artiste : on jurerait que son nom a été rajouté au-dessus d'un autre... Plusieurs indices, comme les différences entre les couches de peintures et de vernis utilisés laissent à penser à une spoliation. Remontant le fil du temps, l'auteur nous entraîne alors au XVIème siècle, à Constantinople. Eli, un jeune garçon d'origine juive, à défaut d'être autorisé par sa religion à dessiner les « créations de Dieu », « peint dans sa tête » et imagine des tableaux. Pourtant, il possède un véritable don. De rencontres en rencontres, du calligraphe aux conseils du prêtre, il part pour Venise, alors capitale des Arts. D'un bon, nous retrouvons le même homme dans la place, mais 40 ans plus tard – renommé « Elios » pour ne pas trahir ses origines et pâtir de l'antisémitisme ambiant. Sa carrière de peintre, qui fut très florissante, s'étiole – emporté par le tourbillon des luttes de pouvoirs entre l’Église et l’État par le biais de l'Art. Il rejoint alors une communauté musulmane. La troisième partie poursuit son histoire, lorsqu'il prend finalement le nom d'« Ali ». L'épilogue se penche enfin sur le voyage du tableau de L'Homme au gant – la boucle est bouclée. 
Un beau voyage culturel et spirituel, très instructif du point de vue artistique.
Né à Constantinople en 1519, Elie Soriano a émigré à Venise, troqué son nom pour celui d'Elias Troyanos, fréquenté les ateliers du Titien et fait une carrière exceptionnelle sous le nom de Turquetto : le petit Turc, comme l'a surnommé Le Titien. M. Arditi retrace le destin de cet artiste né juif en terre musulmane, nourri de foi chrétienne et traîné en justice pour hérésie. Prix Jean-Giono 2011


Maudit karma (roman) de David Safier, 2010
Une animatrice de télévision à succès se rend à sa remise d’Oscar… Et soudainement, sur le chemin, est écrasée par la chute d'un débris de station spatiale et meurt. Dans une grande lumière blanche, elle se réveille alors. Devant «Bouddha », six pattes, et qui l’informe qu’il est temps de se mettre à bosser. Ayant conservé tous ses souvenirs, elle s’est réincarnée en fourmi (une belle indication sur sa qualité en tant que personne précédemment… !). Une fourmi qui culpabilise, d’avoir laissé sa petite fille orpheline de mère et qui envahit donc son ancien jardin, pour mieux voir une amie faire du charme à son mari dès son banquet mortuaire… De situations burlesques aux plus cocasses, son long cheminement parmi le cycle des réincarnations, de la fourmi au hamster jusqu’aux plus hautes sphères. Comme compagnon d’infortune, elle rencontre à la fourmilière la réincarnation de Casanova. Haut les cœurs ! 
 Kim Lange reçoit son prix de meilleure présentatrice télé le jour de l'anniversaire de sa fille Lilly, qu'elle fêtera avec elle le lendemain. Mais elle meurt le soir même. Dans l'au-delà, elle apprend qu'elle a trop mal agi dans sa vie et est réincarnée en fourmi. Voyant sa famille recomposée, elle veut remonter l'échelle des réincarnations au plus vite.


Sens dessus dessous (roman) de Milena Agus, 2016
Cinq ou sixième roman de l’auteur, on retrouve ici sa plume ciselée. L’histoire, les histoires, prennent place dans un immeuble en Sardaigne. L’homme du dessus est un virtuose mais modeste violoniste, la voisine du milieu est de son âge et fait le ménage, celle d’en-dessous est la jeune narratrice… Les uns et les autres se croisent, se rencontrent, reçoivent la visite de leurs enfants, petits-enfants,  dans un joyeux charivari de voisinage où s’entremêle cohabitation, fantasmes, sentiments.
Un récit très fluide qui met souvent le sourire aux lèvres – fantaisiste, doucement incongru mais naturel, parfois mélancolique, quelquefois bouleversant - profondément émouvant.  Lumineux, et qui offre une peinture d’une grande subtilité des détails et des relations humaines.
 Une jeune étudiante de Cagliari observe la vie de son immeuble et le quotidien de ses occupants. D'origine modeste ou à l'aise financièrement, tous se croisent chaque jour : la famille Johnson qui occupe tout le dernier étage, surnommé Buckingham Palace, Anna, la femme de ménage, Alice, Giovannino et les autres. 


Soumission (roman) de Michel Houellebecq, 2015
Roman d’anticipation qui a fait grand bruit à sa sortie, étant donné le contexte politique.
L’histoire prend place en France en 2022, au terme du second mandat de François Hollande. On assiste alors à la montée du nouveau parti « Fraternité musulmane », qui a obtenu le soutien des autres partis traditionnels pour contrer l’extrême-droite.
Dans ce cadre, le narrateur apparaît comme un homme détaché du monde contemporain, solitaire et lassé de l’actualité. D’une quarantaine d’année, cet universitaire vivant à Paris est un spécialiste des poètes décadents du XIXème, siècle dans lequel il aurait préféré vivre.
L’intrigue suit l’élection puis la mise en place progressive de ce Gouvernement musulman, qui se passe sans heurt et même redonne au pays un regain d’optimisme. Le narrateur lui-même finit par y voir le positif, alors que sa maîtresse juive veut quitter le pays pour Tel-Aviv. Davantage qu’une provocation, une réflexion sur la société occidentale et la modernité, dans laquelle « Dieu est mort », dépouillée de spiritualité – une satire politique sur une société en déliquescence. L’islam pourrait-il y apporter une solution… ?
A la fin du second mandat de François Hollande, alors que s'opposent au deuxième tour Marine Le Pen et une alliance des partis de tous bords et du candidat de la Fraternité musulmane, la question se pose d'un système influencé par un Islam qui gagne du terrain sur le front politique et intellectuel. François, professeur à Paris III, se retrouve confronté à la transformation de son université.


Parents toxiques, comment échapper à leur emprise (documentaire) de Susan Forward, 2001
Un instructif documentaire sur les diverses traumatismes pouvant toucher l’enfant - des brimades morales à l’inceste. Plus qu’une simple liste, un florilège de témoignages tirés des douze ans d’exercice de l’auteur, de ces consultations, de ces thérapies et groupes de travail. Quelque part un récit intime, très fluide à lire, où l’on retrouve certains patients tout au fil du livre. Profondément humain : si parfois dure, une lecture finalement optimiste : la guérison existe.
 Cette psychothérapeute aborde un sujet longtemps tabou : la vie problématique des adultes qui, dans leur enfance et leur adolescence, ont souffert du comportement de leurs parents. L'attitude ou les paroles de ces parents se sont répandues dans tout l'être de l'enfant, s'insinuant dans la structuration de sa personnalité. Partant d'histoires vécues, les thérapies sont décrites et analysées.



Les deux vies de Marie Salmon (roman) d'Yves Jacob, 2005
Un roman inspiré d’un fait divers ayant pris place dans les années 1780. Une jeune femme simple mais intelligente arrive à Caen, employée comme servante chez une bonne famille de la Noblesse. Huit jours plus tard, le grand-père décède subitement, et la voilà subitement accusée d’empoisonnement et de tentative de meurtre sur l’ensemble de la famille. Pourtant sans aucun mobile et en l’absence totale d’indices, alors que les preuves à charge comme la vaisselle disparaissent mystérieusement, déjà son bûcher est préparé. Si le dossier arrive dans les mains du Procureur du roi à Caen, puis à Rouen, pour elle commence des années de calvaire, ballotée de cachots sordides en fosses putrides peuplées de rats. Seuls deux curés de Rouen semblent croire en son innocence, et relance les procédures qui s’enlisent en convoquant le plus célèbre avocat de l’époque.
Alors que le meurtrier demeurera pour toujours inconnu, la voilà enfin libérée. Peut alors commencer sa seconde vie, se détachant du cauchemar pour s’émerveiller et vagabonder dans les rues de Paris. Une fin optimiste et réconfortante. Un beau style et une intrigue intéressante. 
A Caen en 1781 Marie Salmon est accusée à tort d'avoir empoisonné le maître au service duquel elle était depuis quelques jours. Après une enquête hâtive, elle est condamnée à être brûlée vive. Peu avant son exécution, deux prêtres demandent à l'avocat Pierre-Noël Le Cauchois de défendre la jeune femme, convaincus de son innocence. Bientôt Le Cauchois adresse une requête Louis XVI...

 
 
Merci à tous les participants. Prochaine session le 16 mars à 19h30 !

jeudi 16 février 2017

Club ado Wan'teen : 15 février 2017

Après une petite introduction sur les projets à venir en 2017, place aux coups de cœur !
Une séance à tendance très filmique.  
C'est quoi cette famille ? (film) de Gabriel Julien-Laferrière, 2016

Les aventures burlesques d'une serial-famille recomposée. Cette fois s'en est assez ! Les enfants se sont concertés : et pas question de devoir toujours courir entre leurs 8 parents, beaux-parents et ex-beaux-parents - la semaine-le week-end-les vacances, séparés puis rassemblés à tout va... Dans un large appartement où chaque enfant est bien installé, ce sera maintenant le tour des parents de se déplacer et d'alterner leurs gardes.
Un joyeux chaos familial plein d'humour et de tendresse. 
Bastien, 13 ans, est au centre d’une famille recomposée : 6 demi-frères et soeurs, 8 « parents » et autant de maisons. Son emploi du temps familial est bien plus complexe que celui du collège... Trop c’est trop : les enfants décident de faire leur révolution et inversent les règles. Tous ensemble, ils squattent un grand appart’, et ce sera désormais aux parents de se déplacer !


Suicide Squad (film) de David Ayer, 2016

Six des plus grands criminels de l'Amérique ont été rassemblés en une équipe de choc... Par un marché avec le Gouvernement : libres à eux de laisser libres court à leur furie, tant qu'ils mènent à bien leur mission : éliminer la maléfique et surpuissante Enchanteresse. Évidemment, ce n'est ni sans condition ni sans risque...

De très bons effets spéciaux, un scénario violent mais qui tient la route, et un humour bien trash.  Des personnages complexes et névrosés à souhait, soutenus par un jeu d'acteurs convainquant. Entre autres apparitions, des clins d’œil à plusieurs personnages de l'univers de Marvel.

Les pires méchants de l’univers DC Comics réunis dans un même film. C'est tellement jouissif d'être un salopard ! Face à une menace aussi énigmatique qu'invincible, l'agent secret Amanda Waller réunit une armada de crapules de la pire espèce. Armés jusqu'aux dents par le gouvernement, ces Super-Méchants s'embarquent alors pour une mission-suicide. Jusqu'au moment où ils comprennent qu'ils ont été sacrifiés. Vont-ils accepter leur sort ou se rebeller ?  


The visit (film) de M. Night Shyamalan, 2015

Un film horrifique et volontairement dérangeant. Après 15 ans sans nouvelles, la mère de deux jeunes adolescents reçoit soudainement une lettre de ses parents, bénévoles dans un hôpital psychiatrique isolé. Avec insistance, ils réclament la visite de leurs petits-enfants. Ces derniers décident alors de s'y rendre, en y filmant leur quotidien, en guise de petit documentaire sur l'enfance de leur mère. Pourtant, dès l'arrivée de nos jeunes héros, une consigne simple : se coucher tôt et surtout ne pas sortir de sa chambre après 21h. Ils ne se doutent pas encore de ce qu'ils vont mettre à jour... Un bon suspense et une montée en puissance progressive de l'intrigue bien gérée.

Interdit aux moins de 12 ans.
Deux enfants sont envoyés passer une semaine en Pennsylvanie, dans la ferme de leurs grands-parents. Mais lorsque l'un d'eux découvre qu'ils sont impliqués dans quelque chose de profondément dérangeant, leurs chances de retour s'amenuisent de jour en jour.

 

Ne le dis à personne (film) de Guillaume Canet, 2006 – adapté du thriller d'Harlan Coben

Un homme porte toujours le deuil de sa femme, huit ans après son assassinat par un tueur en série. Ce dernier est maintenant incarcéré. Pourtant, un jour, le veuf reçoit un mail. S'y trouve la vidéo d'une foule, tournée très récemment. Il y reconnaît sa femme, bien vivante... S'ouvre alors une course-poursuite haletante à la recherche de la disparue et de la vérité, alors que les meurtres se multiplient soudainement, et que tous les indices et soupçons semblent converger vers lui... Outre l'intrigue à grand suspense et rebondissements, un film visuellement travaillé.
Sa femme Margot a été sauvagement assassinée par un serial killer. Totalement détruit, Alex ressasse jour après jour le souvenir bouleversant de son amour perdu.
Huit ans ont passé. Alex reçoit un e-mail anonyme. Il clique : une image... le visage d'une femme au milieu d'une foule, filmé en temps réel. Celui de Margot... 



Kaamelott (série audiovisuelle) d'Alexandre Astier, 2005

Un classique dont on ne se lasse pas. Suite de micro-épisodes plus ou moins longs autour du mythe revisité et corrigé des Chevaliers de la Table Ronde. Une belle galerie d'abrutis volontairement plus ou moins finis, avec un humour potache, beaucoup d'entrain et nombre de répliques cultes. Si les premières saisons gardent ce ton léger et humoristique, les deux dernières deviennent particulièrement sombres.
Le quotidien banal et burlesque du roi Arthur et des chevaliers de la Table ronde : quête du Graal, repas en famille et stratégie militaire. 459 épisodes de 7 minutes maximum, répartis sur 6 saisons. Série primée deux fois.





Indomptables (roman) de Cecily Von Ziegesar, 2016
La houleuse rencontre entre un cheval et une cavalière d'un même caractère bien trempé. On apprécie l'alternance des deux points de vue, les chapitres se succédant avec la narration soit du point de vue du cheval, soit de la jeune fille, avec leurs différentes perceptions et réactions. Une lecture sympathique.
A 16 ans, Merritt, une jeune fille appartenant à la jeunesse dorée new-yorkaise, est habituée à obtenir tout ce qu'elle veut. Toutefois, lorsqu'elle rate ses examens, ses parents l'envoient passer l'été dans un centre équestre. Là, elle fait la connaissance de Red, un poulain indomptable, et de Béatrice, une palefrenière qui la fascine.





RAID dingue (film) de Dany Boon 2016
Une jeune femme n'a qu'un rêve : être acceptée dans la prestigieuse brigade du RAID. Pour cela, elle n'hésite pas à utiliser ses relations, et se fait pistonner par son père, ministre. Sa première mission : protéger à tout prix le président en personne ! Hélas, rien ne se passe comme prévu, et entre un instructeur misogyne, des terroristes imaginaires et des portes trop étroites, elle enchaînent les bourdes. Une comédie à l'humour décalé, avec une fin néanmoins optimiste.

Johanna Pasquali est une fliquette pas comme les autres. Distraite, rêveuse et maladroite, elle est d'un point de vue purement policier sympathique mais totalement nulle. Dotée pourtant de réelles compétences, sa maladresse fait d'elle une menace pour les criminels, le grand public et ses collègues. Assignée à des missions aussi dangereuses que des voitures mal garées ou des vols à l'étalage, elle s'entraîne sans relâche pendant son temps libre pour réaliser son rêve : être la première femme à intégrer le groupe d'élite du RAID. Acceptée au centre de formation du RAID pour des raisons obscures et politiques, elle se retrouve alors dans les pattes de l'agent Eugène Froissard (dit Poissard), le plus misogyne des agents du RAID. Ce duo improbable se voit chargé d'arrêter le redoutable Gang des Léopards, responsable de gros braquages dans les rues de la capitale. Mais avant de pouvoir les arrêter, il faudrait déjà qu"ils parviennent à travailler en binôme sans s'entretuer au cours des entraînements ou des missions de terrain plus rocambolesques les unes que les autres. 



Comme des bêtes (film d'animation) de Yarrow Cheney, 2016
Max le chien est heureux : sa maîtresse l'adore, le chouchoute, le dorlote et il mène en toute quiétude une vie de chien de salon. Mais un jour ! Celle-ci ramène à la maison un autre chien du refuge... Terminé la confortable tranquillité domestique ! Entraîné par cette nouvelle relation, Max et son compagnon partent vadrouiller à l'extérieur – mais sont pris par la fourrière. Ils y sont secourus par un lapin barjo, qui se targue d'appartenir à un fumeux gang d'animaux révoltés, qui ont mis à mort leurs maîtres. Leurs adhésions s'imposent ! Pendant ce temps, une jeune chienne inquiète part à la recherche de son ami disparu... Et ce n'est que le début des malentendus. Une comédie cocasse et mignonne.

La vie secrète que mènent nos animaux domestiques une fois que nous les laissons seuls à la maison pour partir au travail ou à l’école. 

  
Tous en scène (film d’animation) de Garth Jennings, 2017
Buster Moon est au désespoir : le théâtre familial pour lequel son père a travaillé toute sa vie est en faillite et va devoir fermer. Pas question pour le jeune koala ! Pour convaincre une potentielle mécène, grande comédienne à la retraite, il va tenter le tout pour le tout : il décide d'organiser un grand concours de chant, avec récompense à la clef. Le montant du prix a juste eu un petit incident, et... Une joyeuse comédie qui voit débarquer toute une galerie d'animaux plus ou moins exotiques et décalés, avec beaucoup d'humour et de rebondissements. Pour les prestations, tout un éventail de tubes et chorégraphie plus ou moins récents, passant de Lady Gaga à Stevie Wonder. De belles voix au doublage, même en version française. Nominé aux Golden Globes 2017 comme meilleur film d'animation de l'année, la production a annoncé une suite pour 2020.
Buster Moon est un élégant koala qui dirige un grand théâtre, jadis illustre, mais aujourd’hui tombé en désuétude. Buster est un éternel optimiste, un peu bougon, qui aime son précieux théâtre au-delà de tout et serait prêt à tout pour le sauver. C’est alors qu’il trouve une chance en or pour redorer son blason tout en évitant la destruction de ses rêves et de toutes ses ambitions: une compétition mondiale de chant. Cinq candidats sont retenus pour ce défi: Une souris aussi séduisante que malhonnête, un jeune éléphant timide dévoré par le trac, une truie mère de famille débordée par ses 25 marcassins, un jeune gorille délinquant qui ne cherche qu’à échapper à sa famille, et une porc épic punk qui peine à se débarrasser de son petit ami à l’égo surdimensionné pour faire une carrière solo. Tout ce petit monde va venir chercher sur la scène de Buster l’opportunité qui pourra changer leur vie à jamais.

 

Merci à tous les participants ! Prochaine séance prévue le mercredi 22 mars.

mercredi 15 février 2017

4ème Café Geek à la médiathèque

Vendredi 3 février a pris place le premier café Geek de l'année 2017. Outre les irréductibles habitués, nous avons eu le plaisir d'accueillir de nouveaux auditeurs...


En premier lieu, les chanceux présents ont pu bénéficier en avant-première du détail de la programmation du prochain Festival Sommergeeks, qui prendra place le dimanche 5 mars à Sommervieu.
Une journée et ses prolongations qui s'annoncent chargées en animations et émotions !


Au programme :  tournois de jeux vidéo (PC et consoles), de jeux société, tests de consoles et casque de réalité virtuelle, concours de cosplay, photos virtuelles, ateliers créatifs, quizz... de nombreux et très beaux lots à gagner. La présence aussi bien de passionnés que de professionnels, dont une performance de dessin en direct par l'illustrateur et scénariste Mathieu Bablet, remarqué à Angoulême. Ce dernier sera d'ailleurs en rencontre le 3 mars à partir de 19h à la médiathèque de Fontaine-Etoupefour.
Plus de détails ici !


Dans la lancée des festivals, l'occasion a été ouverte pour deviser autour du Festival d'Angoulême et de la Japan Expo.
Traditionnellement, arrive ensuite le tour de la rubrique coups de coeur/coups de gueule, tops et flops :

  + Le lancement du nouveau magazine papier ATOM, qui se penche sur le vaste sujet et les publications de mangas adultes. Plutôt que de tabler sur la course aux nouveautés, un magazine qui se veut partiellement rétrospectif, pour offrir un panorama de qualité des débuts jusqu'à nos jours. Entre autre un bel objet.

"C'est le 28 janvier prochain que paraîtra en France le premier numéro d'un tout nouveau magazine manga : ATOM Magazine. Conçu par Fausto Fasulo, le rédacteur en chef de Mad Movies, ATOM Magazine se présente comme une revue à "la proposition alternative et haut de gamme" et "milite pour une vision plus adulte, nourrie et éclairée du manga" en établissant "des ponts culturels entre les différents médiums (cinéma, littérature, arts graphiques...) susceptibles d'irriguer le manga d'influences plurielles". Le magazine proposera ainsi des entretiens exclusifs, dossiers, enquêtes, critiques et décryptages. En en attendant la parution de son premier numéro, le magazine se dote d'une page facebook dans laquelle on peut voir un teaser vidéo. Dans le premier numéro qui totalisera 132 pages, on retrouvera les signatures suivantes : Marius CHAPUIS, Stéphane DU MESNILDOT, Laurent DUROCHE, Aurélien ESTAGER, Xavier GUILBERT, Sébastien LUDMANN, Yves MONTMAYEUR, et aussi la participation exceptionnelle de Nicolas DE CRÉCY et Romain SLOCOMBE. "
- manga-news.com, le 06/01/2017.


- Dragon Ball Super, la nouvelle série animée, prenant place à la suite de Dragon Ball Z. De bons passages, mais de l’avis de la plupart des présents, une grosse déception : aussi bien au niveau scénaristique que de l’animation, graphiquement parlant...
Six mois après la victoire des terriens contre Majin Boo, la vie a repris son cours. Mais la quiétude est troublée par le réveil de Beerus, le Dieu de la destruction qui a rêvé du Super Saiyan God, un guerrier de légende auquel il souhaite se mesurer. Ce songe l'amène à Gokû et Vegeta, le deux Saiyan de sang pur vivant sur Terre. Le Super Saiyan God va-t-il s'éveiller ? Et qui est Champa, cet individu semblable à Beerus mais aux allures bien plus maléfiques ?
Voici enfin la suite tant attendue et totalement inédite de Dragon Ball, sur une idée originale d’Akira Toriyama lui-même !!

 - manga-news.com, le 14/02/2017.


 - 31 : film scénarisé et réalisé par le musicien Rob Zombie. Un film d’horreur dans un style rétro façon années 70, volontairement très gore et visuellement “amateur”. L’intrigue prend place fin 1975, dans une usine désaffectée perdue dans un paysage désertique. La femme du concepteur, Sheri Moon Zombie, interprète le rôle féminin principal. On apprécie l’aspect décoloré du film mais hormis ça – le scénario, le jeu d’acteurs, la musique… Font peut-être un peu “trop” amateur. Soit l’on se prend au jeu et on sait apprécier le côté outrancier comme divertissant… Soit on est très déçu.

 Le 30 octobre 1975, cinq personnes choisies au hasard sont enlevées et retenues en otage dans un endroit appelé Le monde du crime. Durant la nuit d'Halloween, ils devront se battre pour survivre à un jeu violent et sadique... - allociné.fr, le 14/02/2017


Après une petite parenthèse sur la collector mini- Nintendo NES, la discussion s'est ouverte sur la console Nintendo Switch, à paraître en mars 2017. A gagner toutes les deux lors du festival de mars !
Il s'agit pour la dernière d'un hybride de console portable (la tablette tactile peut servir d’écran portatif, avec une ergonomie de 3 à 7h) et de salon : une fois branchée sur le doc, la tablette n’est plus tactile mais le jeu est projeté sur l’écran de télévision. De ce statut, elle en retire quelque inconvénients : les graphismes, très beaux sur la tablette, le sont parfois moins sur grand écran. La plasticité et la praticité de l'objet peuvent être mitigées selon les parties... Comme toujours, des accessoires plus ou moins indispensables vont représenter un coût supplémentaire (ne serait-ce que pour obtenir plus que les deux manettes fournies par défaut avec la console pour du multijoueur). Dans ses point positifs, on retrouve le côté transportable, plus les très grandes licences Nintendo (Zelda, Mario…). Son prix reste néanmoins considérable. [...]

Une fois les esprits échauffés et croquées les mignardises japonaises, nous avons pu aborder la grande problématique : "qu’est-ce qu’une bonne adaptation ?"
En s'appuyant sur de nombreux exemples (livres, films, séries, jeux vidéo adaptés de l'un vers l'autre des supports), nous avons exploré quelques pistes de réflexion : une « bonne » adaptation se doit-elle d'être au plus fidèle à l’histoire originale ? Un « bon » film est-il toujours une « bonne adaptation » ? Le réalisateur doit-il s’imposer comme créateur, quitte à y supplanter la voix de l’auteur et l’histoire originelle ? N'est-ce pas restrictif de prendre comme étalon le premier support paru ?  Qu'en est-il de la question de l’adaptation à vocation parodique ? L'évolution technologique ne peut-elle pas provoquer une certaine perméabilité entre les différents supports...?
 
Enfin, nous avons terminé la séance par l'attendu “quizz à grandes oreilles” - de beaux lots à gagner pour les plus réactifs et “geektivés” en matière de séries, films, jeux vidéo et autres. Bravo à tous les participants et merci pour leurs présences !

 
En conclusion, dans le cadre du festival Sommergeek, nous aurons le plaisir d'accueillir l'auteur Mathieu Bablet à la médiathèque le vendredi 3 mars en soirée, pour une rencontre.


Événement gratuit et sans inscription, à partir de 19h.